Comment la respiration contrôlée peut transformer la relation à la nourriture et au corps ? Les troubles alimentaires, anorexie, boulimie, hyperphagie, sont bien plus que de simples difficultés alimentaires : ils traduisent souvent une profonde détresse émotionnelle, une perte de connexion au corps et une difficulté à gérer le stress ou l’anxiété. Si l ’accompagnement médical et psychothérapeutique reste essentiel, de plus en plus de personnes découvrent l’apport précieux de méthodes complémentaires pour soutenir leur chemin de guérison. Pourquoi la respiration consciente est-elle une clé ? C’est en traversant elle-même l’enfer des troubles alimentaires que Samantha Skelly , fondatrice de Pause Breathwork , a découvert la puissance du souffle. Le nom de sa société est d'ailleurs "Hungry For Happiness", qui signifie en quelques sortes, avoir "de l'appétit pour le bonheur ".  Après des années de lutte contre l’anxiété et des comportements alimentaires compulsifs , elle découvre la respiration consciente lors d’un voyage initiatique à Bali. Cette expérience marque un tournant décisif : en quelques mois, la pratique du breathwork lui permet de sortir du cercle vicieux des régimes, de la restriction et de l’auto-sabotage . Elle retrouve une connexion profonde à son corps, à ses émotions et à son intuition . Forte de cette expérience, elle a créé une méthode aujourd’hui reconnue internationalement, qui place la respiration au cœur de la régulation émotionnelle . Les recherches en neurosciences confirment que les troubles alimentaires sont souvent liés à une dérégulation du système nerveux et à une difficulté à gérer les émotions intenses. La respiration consciente agit directement sur ces mécanismes : Elle apaise le mental et le corps, réduisant l’anxiété et les comportements compulsifs. Elle permet de se reconnecter à ses sensations (faim, satiété, plaisir), souvent brouillées par les troubles alimentaires. Elle favorise la libération des blocages émotionnels et la reconstruction de l’estime de soi.

Pourquoi pratiquer la respiration en duo ? La pratique de la respiration consciente, ou breathwork, est aujourd’hui reconnue pour ses effets sur la gestion du stress, l’apaisement émotionnel et le bien-être global. Si respirer seul est déjà une expérience transformatrice, pratiquer à deux (en couple, en famille, entre amis ou collègues) décuple les bénéfices et ouvre la porte à une nouvelle dimension de connexion humaine. 1. Créer une harmonie et une synchronisation profonde Lorsque deux personnes respirent ensemble, il se produit un phénomène de synchronisation naturelle des rythmes respiratoires et parfois même cardiaques. Cette harmonisation, observée en neurosciences et en psychologie sociale, favorise un sentiment d’unité, de cohésion et de confiance. Respirer ensemble, c’est comme accorder deux instruments : chacun s’ajuste à l’autre pour créer une expérience harmonieuse et unique. 2. Renforcer la connexion émotionnelle et l’écoute active La respiration partagée crée un espace de partage profond , où l’on se connecte au-delà des mots. Cette pratique permet de réduire les barrières émotionnelles, d’accroître l’intimité et l’empathie, et de faciliter l’expression des émotions dans un cadre sécurisé. En duo, chacun apprend à écouter, à ressentir et à soutenir l’autre, ce qui favorise la compréhension mutuelle et la solidarité. 3. Améliorer la communication non verbale La respiration est un langage universel. Pratiquer la respiration à deux permet de développer une communication non verbale plus intuitive et plus fine, essentielle dans les relations personnelles comme professionnelles. Cela aide à mieux percevoir l’état émotionnel de l’autre, à anticiper ses besoins et à renforcer la complicité.

Un enjeu de santé publique majeur La santé mentale des étudiants est aujourd’hui au cœur des préoccupations de la société et des institutions. Depuis la crise sanitaire, la situation s’est nettement aggravée : en 2023, 41 % des étudiants présentaient des symptômes dépressifs , contre 26 % avant le Covid, selon une étude de l’université de Bordeaux. Les troubles anxieux, le stress chronique, l’isolement et la détresse psychologique touchent une part croissante de jeunes en formation supérieure. Les chiffres sont alarmants : 39 % des consultations dans les services de santé étudiante concernaient la santé mentale en 2022. Les listes d’attente pour consulter un psychologue se sont allongées, témoignant d’un besoin massif d’accompagnement et de solutions accessibles. Les impacts de la vie étudiante sur le système nerveux La période des études supérieures est jalonnée de défis : pression académique, incertitudes sur l’avenir, éloignement familial, difficultés financières, vie sociale parfois instable. Ces facteurs de stress activent continuellement le système nerveux sympathique (celui de l’alerte et de la survie), provoquant : Troubles du sommeil Fatigue chronique Difficultés de concentration Irritabilité et anxiété Risque accru de troubles dépressifs Des études récentes menées en France et en Europe confirment que les étudiants sont plus vulnérables psychologiquement que les jeunes déjà insérés dans la vie active. La pandémie a accentué cette fragilité, avec une augmentation marquée des symptômes anxieux et dépressifs, et une persistance de ces troubles même après la fin des confinements.