Un enjeu de santé publique majeur
La santé mentale des étudiants est aujourd’hui au cœur des préoccupations de la société et des institutions. Depuis la crise sanitaire, la situation s’est nettement aggravée : en 2023,
41 % des étudiants présentaient des symptômes dépressifs, contre 26 % avant le Covid, selon une étude de l’université de Bordeaux. Les troubles anxieux, le stress chronique, l’isolement et la détresse psychologique touchent une part croissante de jeunes en formation supérieure.
Les chiffres sont alarmants : 39 % des consultations dans les services de santé étudiante concernaient la santé mentale en 2022. Les listes d’attente pour consulter un psychologue se sont allongées, témoignant d’un besoin massif d’accompagnement et de solutions accessibles.
Les impacts de la vie étudiante sur le système nerveux
La période des études supérieures est jalonnée de défis : pression académique, incertitudes sur l’avenir, éloignement familial, difficultés financières, vie sociale parfois instable. Ces facteurs de stress activent continuellement le
système nerveux sympathique
(celui de l’alerte et de la survie), provoquant :
- Troubles du sommeil
- Fatigue chronique
- Difficultés de concentration
- Irritabilité et anxiété
- Risque accru de troubles dépressifs
Des études récentes menées en France et en Europe confirment que les étudiants sont plus vulnérables psychologiquement que les jeunes déjà insérés dans la vie active. La pandémie a accentué cette fragilité, avec une augmentation marquée des symptômes anxieux et dépressifs, et une persistance de ces troubles même après la fin des confinements.

Réseaux sociaux, écrans : des impacts majeurs sur la santé mentale des étudiants
L’omniprésence des réseaux sociaux et des écrans dans la vie des jeunes adultes est aujourd’hui un enjeu central de santé mentale. Selon une étude Diplomeo de 2025, 36 % des jeunes reconnaissent un effet direct des réseaux sociaux sur leur humeur, et 31 % évoquent stress et anxiété liés à leur usage. Les conséquences négatives les plus citées sont :
- Perte de concentration (63 %)
- Perte de temps (58 %)
- Comparaisons négatives et baisse de l’estime de soi (42 %)
- Troubles du sommeil et fatigue (corrélés à l’usage tardif des écrans)36
- Cyberharcèlement (11 %)
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne que l’utilisation problématique des réseaux sociaux est associée à un bien-être mental plus faible, à une augmentation des troubles anxieux et dépressifs, et à une altération du sommeil chez les adolescents et les étudiants. De plus, 52 % des jeunes adultes déclarent que l’utilisation intensive des réseaux sociaux et des appareils digitaux nuit à leur santé mentale.
Cependant, il est important de noter que les réseaux sociaux peuvent aussi, lorsqu’ils sont bien utilisés, offrir un espace de soutien, d’information et de partage, notamment pour les étudiants isolés ou en difficulté. Apprendre à mieux gérer son temps d’écran et à utiliser les plateformes de façon consciente est donc essentiel pour préserver son équilibre psychique.

Pourquoi enseigner la régulation du système nerveux ?
Face à cette détresse, il est indispensable d’apprendre aux étudiants à réguler leur système nerveux. Les recherches en neurosciences et en psychologie démontrent que la capacité à revenir à un état de calme (activation du système parasympathique) est un facteur clé de résilience et de prévention des troubles psychiques.
Les bénéfices d’une bonne régulation nerveuse :
- Meilleure gestion du stress et des émotions
- Amélioration du sommeil et de la concentration
- Diminution du risque de burn-out et d’épuisement
- Renforcement de la confiance en soi et du sentiment de sécurité intérieure
La respiration contrôlée : un outil simple, efficace et validé scientifiquement
La respiration consciente (ou breathwork) est l’une des méthodes les plus accessibles et efficaces pour agir directement sur le système nerveux. De nombreuses études scientifiques montrent que des exercices de respiration lente et profonde :
- Réduisent le taux de cortisol (hormone du stress)
- Calment le rythme cardiaque
- Favorisent l’équilibre émotionnel et la clarté mentale
- Améliorent la qualité du sommeil
Par exemple, la pratique régulière de la cohérence cardiaque ou de la respiration 4-7-8 a démontré des effets positifs sur l’anxiété et la dépression chez les jeunes adultes.
Conseils pratiques pour les étudiants : comment intégrer la respiration dans son quotidien ?
- Prendre conscience de sa respiration
Plusieurs fois par jour, arrête-toi quelques secondes pour observer ton souffle sans le modifier. - Pratiquer un exercice simple de respiration
Par exemple, la cohérence cardiaque : inspire 5 secondes, expire 5 secondes, pendant 3 à 5 minutes. - Utiliser la respiration comme ancrage en période de stress
Avant un examen, une présentation ou en cas de crise d’angoisse, concentre-toi sur une respiration lente et profonde pour apaiser le système nerveux. - Limiter le temps d’écran et les notifications
Mets en place des plages sans écran, désactive les notifications inutiles et privilégie les interactions réelles pour préserver ton attention et ton bien-être. - Participer à des ateliers ou séances de breathwork
Rejoindre un groupe ou consulter un praticien permet d’apprendre des techniques adaptées et d’échanger avec d’autres étudiants.
* Rappel sur les âges pour pratiquer :
- Enfants de moins de 13 ans : la pratique du breathwork doit être encadrée très strictement, idéalement avec la présence d’un coach spécialisé et l’accord des parents, car ils ont des besoins et capacités spécifiques;
- Adolescents à partir de 13 ans : peuvent commencer à pratiquer des exercices adaptés, avec un encadrement professionnel et un accompagnement adapté à leur âge et maturité;
- À partir de 16 ans : les jeunes peuvent s’initier plus librement au breathwork, souvent accompagné d’un adulte ou d’un coach, avec des exercices adaptés à leur développement;
- Adultes : la pratique est pleinement accessible à partir de 18 ans, avec des séances plus intenses et complètes.
Les dispositifs d’aide et de prévention existent
En France, des dispositifs comme Santé Psy Étudiant offrent désormais douze séances gratuites avec un psychologue, renouvelables chaque année. Les Services de santé étudiante (SSE) et les Bureaux d’aide psychologique universitaires (BAPU) proposent un accompagnement de proximité, essentiel pour soutenir la santé mentale des jeunes.
Conclusion : investir dans la santé mentale, c’est investir dans l’avenir
La santé mentale des étudiants est un enjeu collectif. Apprendre à réguler son système nerveux et à contrôler sa respiration, c’est se donner les moyens de traverser les défis de la vie étudiante avec plus de sérénité, de résilience et d’espoir.
Intégrer ces outils simples dans le quotidien, c’est aussi prévenir les risques de troubles psychiques et favoriser une réussite durable, sur le plan personnel comme académique.
N’attends pas d’être au bord de la rupture : le souffle est ton meilleur allié pour prendre soin de ta santé mentale, aujourd’hui et demain.
Des tarifs spécifiques sont mis en place pour les étudiants, sur présentation de la carte.
Pour aller plus loin : découvre nos ateliers de respiration et nos ressources dédiées à la santé mentale
